Entre droit et politique : la transition de Valérie Dittli vers le Conseil d’État
Lawjobs im Interview 13.06.2024 Beiträge

Entre droit et politique : la transition de Valérie Dittli vers le Conseil d’État

Joey Montani
Joey Montani

Valérie Dittli détaille son parcours de juriste à conseillère d’État, soulignant l'importance de sa formation juridique et de son engagement au sein du PDC Vaud. Elle évoque l'impact de son travail sur des domaines variés comme l'agriculture et la fiscalité, ainsi que les défis et opportunités liés à la numérisation dans le secteur public. Elle conclut en offrant des conseils aux futurs politiques, insistant sur la persévérance et l'engagement envers ses convictions.


Thèmes : parcours juridique, engagement politique, PDC Vaud, Valérie Dittli, Conseil d’État, agriculture, fiscalité, numérisation, secteur public, persévérance, conseils politiques
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Temps de lecture : 3-4 minutes.

En juin 2024, Valérie Dittli, conseillère d’État et ancienne avocate, a partagé son parcours et ses expériences dans le domaine juridique et politique. Son intervention a offert des perspectives précieuses et des conseils pratiques, notamment pour les professionnels et les aspirants politiques en Suisse.

 

Pouvez-vous nous décrire votre parcours de formation, notamment comment vous êtes passée d'avocate à conseillère d’État ?

 

Originaire de Zoug, j’ai étudié le droit à l’université de Lucerne. Durant mon master, j’ai suivi un semestre à l’université de Lausanne. J’ai ensuite décidé de poursuivre mon cursus universitaire à Lausanne où j’ai occupé un poste d'assistante à la Faculté de droit. J’y ai rédigé une thèse de doctorat, portant sur le droit des successions, que j’ai soutenu en 2021. En 2021, j’ai également débuté mon stage d'avocate pour obtenir mon brevet, d'abord à l'Administration cantonale des impôts du Canton de Berne, puis dans une étude bernoise. 

En parallèle de mon parcours universitaire à Lausanne, j’ai rejoint le PDC Vaud. J’ai d’abord présidé la section jeune, puis j’ai été élue présidente de la section vaudoise à partir de septembre 2020. A l’approche des élections cantonales 2022, je me suis mise à disposition de mon parti pour être candidate pour le Conseil d’Etat. Candidate au Conseil d’État sur la liste de l’Alliance vaudoise (Le Centre – PLR – UDC) que j’ai aidé à façonner, je suis élue, à la surprise générale, au second tour le 10 avril 2022. 

 

Quelles ont été vos motivations pour passer d'avocate à conseillère d’État, et comment vous êtes-vous adaptée à ce nouvel environnement ?

 

J’ai toujours eu cette fibre de l’engagement collectif, déjà à l’école secondaire, puis au gymnase dans le Canton de Zoug, où j’étais membre et présidente du Conseil des Étudiants. La politique est un engagement citoyen avant tout, une volonté de contribuer à améliorer l’avenir des générations futures.

 

Si vous deviez faire une comparaison, quelles compétences acquises en tant qu'avocate vous ont été particulièrement utiles ?

Avoir une formation juridique aide à saisir les enjeux et les risques. Mais également à avoir une vision très générale, mais aussi spécialisée. Il est important pour moi de pouvoir avoir un œil global sur l’ensemble de mes dossiers, pour lesquels des synergies sont possibles, même s’ils sont très différents (finances, fiscalité, agriculture, climat), mais également un regard plus spécifique, car chaque domaine a aussi ses particularités.

La politique est un engagement citoyen avant tout, une volonté de contribuer à améliorer l’avenir des générations futures. - Valérie Dittli

De quelle réalisation dans votre carrière actuelle êtes-vous particulièrement fière ?
 

Que la population ait donné sa confiance à la nouvelle génération en m’élisant et de pouvoir en être la voix. Plus concrètement, de pouvoir faire avancer les choses pour notre canton. Par exemple dans le domaine agricole, certaines des décisions que je prends ont un impact direct sur le monde agricole (faire baisser les contrôles par exemple). C’est également le cas avec la fiscalité et les réformes fiscales prévues par le gouvernement.
 

Comment percevez-vous les impacts du changement technologique dans votre secteur actuel ?
 

Tout comme dans le secteur privé, le secteur public doit s’adapter. Nous avons parfois tendance à redouter le changement (technologique ou non), mais nous devons apprendre à vivre avec, tout en étant aussi conscients des limites et des risques. Car, finalement, toutes les avancées technologiques font progresser notre quotidien, pour le rendre plus facile et plus efficient.
 

Quels conseils donneriez-vous à d'autres qui envisagent de poursuivre une carrière similaire ?
 

Tout d’abord qu’il est difficile de planifier une carrière politique, contrairement à une carrière professionnelle. Mais si vous êtes sûrs de vos convictions, engagez-vous et ne cédez jamais devant l’obstacle.
 

Merci pour les aperçus passionnants sur votre parcours et votre engagement politique. Nous vous souhaitons tout le meilleur !

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